Meuble en bois massif, tout savoir : les normes, la qualité, les pièges à éviter...

À une époque où les meubles à bas prix, souvent de piètre qualité envahissent le marché de l'ameublement, quelques fabricants (et artisans) continuent encore à fabriquer de très beaux meubles en bois massif. Bien entendu que la plupart d'entre eux ont compris depuis longtemps que le goût des consommateurs a aussi changé. Alors, ils ont su s'adapter en proposant de mobilier design et contemporain tout en utilisant des matériaux nobles tels que le bois de chêne, merisier, ébène... ect.

Le meuble en bois massif fait toujours et encore rêver beaucoup de gens et tant mieux! Ainsi, nous aimerions attirer votre attention quant à ce terme "meuble massif" afin d'éviter certains pièges.
Dans ce sens, nous vous invitons à lire attentivement cet article "guide du consommateur" du site de www.ameublement.com

Le mot "MASSIF" en ameublement
Suite à de nombreux abus des vendeurs, liés en grande partie au flou des anciennes réglementations, l’usage du mot massif appliqué au bois est réglementé avec précision en ameublement depuis 1986. Moins nombreuses, quelques erreurs subsistent encore, soit de bonne foi, soit frauduleuses, car une certaine plus-value est attachée au meuble " massif ". S’il est facile de comprendre qu’un meuble taillé dans la masse d’un tronc d’arbre relèverait de la préhistoire, ou d’un usage dans une forte humidité ambiante (comme c’est le cas des mobiliers et des pirogues des Indiens d’Amazonie), on peut facilement démontrer qu’il serait grossièrement déformé et largement couvert de fentes par le séchage prononcé que lui imposent nos habitats confortables et secs. Il est donc logique qu’après bien des déboires au cours des premiers siècles d’artisanat, les menuisiers en meubles aient compris qu’il faille " amenuiser " le bois pour le domestiquer, et non plus le tailler dans la masse d’un arbre. Un meuble dit " massif " est donc en fait aujourd’hui constitué de pièces "amenuisées" de bois massif assemblées entre elles pour former des structures ou des panneaux, ainsi beaucoup plus stables. Il est donc logique que soient fixées des limites à l’appellation " massif ", tant en ce qui concerne l’épaisseur minimale en dessous de laquelle on est proche du feuillet ou du placage, qu’en ce qui concerne le mode d’assemblage.

Rappel de l’article 8 du décret du 14 mars 1986
"Art. 8. – Dans le commerce des objets d’ameublement, il est interdit d’utiliser l’appellation "massif", ses dérivés ou ses imitations pour qualifier les éléments et panneaux plaqués ou revêtus et toute matière ouvrée par un procédé technique qui modifie sa nature, sa composition ou ses qualités substantielles. Il est également interdit d’utiliser cette appellation pour les éléments et panneaux en bois d’épaisseur inférieure ou égale à cinq millimètres ".

La circulaire d’application du 2 octobre 1989 ajoute
"Comme corollaire, cette disposition permet de définir l’appellation "massif" en matière d’ameublement et de considérer que les éléments et panneaux en bois bénéficiant de cette appellation doivent n’être ni constitués de lamelles, de lattes aboutées ou non, ni collés sur un support ou entre eux autrement que sur chant ".

En clair, un meuble en bois " massif " est constitue de pieces de bois massives, c’est a dire de pieces resultant d’operations d’usinage sur du bois provenant directement et uniquement du sciage de l’arbre, assemblees entre elles en structures, en cadres ou en panneaux, mais pas sur l’epaisseur, encore moins collees sur un support quelconque.

Une dérogation à la règle du non-collage sur l’épaisseur est cependant généralement admise dans le sens commun, pour des raisons évidentes de faisabilité technique et de fiabilité dans le temps : il s’agit des pièces de très grosse section comme les pieds centraux de tables tournés, réalisés en plusieurs couches de sciage épais, et qui d’un seul bloc massif, présenteraient inévitablement des déformations et des fentes disgracieuses. De même la limite de tolérance d’épaisseur de 5 mm pour l’appellation "massif" d’une pièce s’applique bien évidemment à l’épaisseur courante (dite "nominale") de la pièce et non aux zones périphériques amincies d’un panneau, ni aux zones situées en fond de rainure ou de sculpture.